La peluche husky 

  Aujourd’hui c’est jour de mes 5 ans, je suis vêtue d’une jolie robe rose qui me va à ravir. Je suis assise sur le lit de mes parents en compagnie de ma grande sœur. Pendant que mes parents vont chercher mes cadeaux, je réfléchis à ce que je pourrais recevoir. Il y a bien quelque chose que je veux avoir : un chien comme celui de mon amie Stella. Un… un… je ne me souviens jamais du nom mais c’est un gros chien tout poilu. Bien sûr je doute que l’on m’offre un chien car j’ai deux chats et que mes parents m’ont assez répété qu’un animal n’est pas un objet ni un cadeau. Je suis inquiète, je ne veux pas être déçue de mes cadeaux. Les minutes passent, j’attends depuis une éternité. Mes parents arrivent enfin, les bras chargés de paquets cadeaux. Je commence à les déballer, pour l’instant je ne suis pas déçue, mais pas de chien en vue. J’ai fini d’ouvrir mes cadeaux. Je suis très contente et je remercie mes parents. Mais ils m’arrêtent et me tendent un dernier cadeau. Je suis soucieuse, ça ne peut pas être un chien car l’emballage est trop petit. J’ouvre délicatement le dernier paquet et ce que je vois m’envahit de joie. C’est une peluche identique au chien de mon amie ! Un sourire illumine mon visage. Mon père me demande : 

  • “Alors ça te plaît ? 
  • Oui ! Merci beaucoup, chuis trop contente !” 

Je vais l’emporter partout avec moi-même à l’école et je vais l’appeler Lucky comme le chien de mon amie.  Maintenant me souviens du nom de la race ; c’est un husky le chien de mes rêves.   

Le pire Noël

Nous étions le 24 décembre, au soir. J’étais avec mes grands-parents, mon oncle, ma tante, mes parents et ma sœur. L’atmosphère était tendue, personne ne parlait. Nous étions tous assis dans des fauteuils autour d’une grande table ronde en bois. Mon grand-père tenta un début de discussion, il raconta un Noël passé avec ses frères et sœurs, tous morts à ce jour, personne ne lui répondit, même pas moi qui, d’habitude m’intéresse toujours à ce qu’il dit.  Ma grand-mère tourna la tête, regarda les cadeaux sous le sapin et soupira. Avant même qu’elle ait ouvert la bouche, je sus directement ce qu’elle voulait dire; elle allait encore parler des cadeaux qu’elle recevait, elle, de son temps: une mandarine. Ma mère rigola et dit : 

“-Pauvre enfant que tu étais !” 

Ma grand-mère écarquilla yeux, elle n’aimait pas se faire contredire. C’était la phrase de trop pour elle, c’était comme si ma mère lui avait déclaré la guerre. Il lui fallut une demi seconde pour trouver un argument implacable. Et voilà la dispute commença, devant mon père qui restait planté là, tout comme mon oncle et ma tante. Ma sœur, elle, était sur son téléphone, depuis un bon bout de temps. J’allais daire de même. Malheureusement, mon oncle commença à me parler au même moment : 

« -Alors Lola, tu as un petit copain ? « 

Et il demanda ça avec un petit sourire en coin. Je levai les yeux au ciel en signe de réponse et déverrouilla mon téléphone. Tout le reste de la soirée se passa ainsi, mes grands-parents, ma mère et ma tante discutant tandis que mon père et mon oncle, associables restaient là à ne pas parler. Quant à ma sœur et moi, nous faisions les geeks sur notre téléphone.  

Joyeux Noël ! 

La Shoah

Avant, ce mot ne signifiait rien pour moi jusqu’à ce que je parle de la seconde guerre mondiale avec mon grand-père. Qu’un homme ait pu mettre en place une telle chose; supprimer des gens qui pensaient autrement que lui me parait inimaginable. Que l’on ait mis un nom sur tant de souffrances me semble normal. De plus, cela fournit une preuve parfaite aux gens qui n’y croient toujours pas. Je ne comprends d’ailleurs pas ceux qui n’y croient pas, car les preuves sont nombreuses. 

Un nom pour preuve. J’espère que ce texte fera ouvrir les yeux aux gens qui pensent que les camps de concentrations n’ont jamais existé. 

Garance