Noël… Aaah ! Le meilleur jour de l’année. ‘’Le jour’’ que tu n’as pas le droit de gâcher. Entre cuisiner, offrir des cadeaux et manger, je n’en vois pas l’intérêt. Ne me jugez pas ! J’adore Noël, vraiment ! Mais… Le Noël de l’année dernière était un désastre ! Enfin presque… Pourquoi ? Je vais vous le raconter.
Tout a commencé un matin très silencieux. J’ouvris la fenêtre et je vis beaucoup de neige, trop de neige même… Mais à ce moment-là, je ne m’en rendis pas compte. Je me précipitai à la cuisine pour aller manger, mais je n’y voyais rien. Je m’étais dit que mes parents dormaient et qu’ils allaient donc se réveiller bientôt. Puis, je me suis dirigé vers le salon qui se trouve juste à côté de la cuisine, et c’est là où est censé se trouver le sapin. J’y allais doucement pour le voir mais plus je me rapprochais, plus j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de sapin. Eh bien, j’avais raison, il n’y en avait pas !
A ce moment, je me suis dit que c’était bizarre. Pas de sapin ? Alors que c’est Noël ? Mouais… Je voulais des explications auprès de mes parents. Je me suis donc rendu dans leur chambre. J’ai ouvert doucement la porte en pensant que mes parents dormaient mais non, je ne vis personne. Le téléphone de mon père était posé sur le bureau, je l’ai saisi et j’ai vu des messages qui m’étaient adressés. – Non, je ne possède pas encore de téléphone. Je sais, ça pourrait paraître bizarre pour vous qu’un enfant de 13 ans n’ait toujours pas de téléphone, mais pour moi et mes parents c’est totalement normal.-
Lorsque j’ai allumé le téléphone de mon père, j’ai tapé le code 09 28 97. Le code le plus nul du monde ! – Il a créé ce code le jour où j’ai marché pour la première fois de ma vie aussi délicate soit elle. Je sais, ça doit être ‘’mignon’’ mais je n’ai su marcher qu’à 2 ana, en juillet précisément ! En moyenne, c’est de 10 à 18 mois ! Ça me fait un tout petit peu honte tout de même… Mais bon, ce n’est pas le sujet. – Après avoir tapé le code, je vis des messages de ma mère, comme : ‘’J’espère que tu es réveillé !’’ ou encore ‘’Ton déjeuner est dans le frigo’’ mais celui qui m’a le plus choqué était celui-là: ‘’Chéri, ton père et moi sommes dans les bouchons. On ne pourra peut-être pas acheter le sapin.’’ J’étais dégouté ! Ne pas avoir de sapin à Noël ?! C’est fou ! Je lui ai renvoyé un bref message qui disait : ‘’Mais c’est essentiel ! Où seront posés les cadeaux ! Sans sapin, ce n’est pas Noël ! » Elle me répondit après dix longues minutes avec quelques mots qui m’ont fait très mal : ‘’Peut être nous allons annuler Noël alors ?’’ Ce message était tellement blessant qu’il m’est arrivé droit dans le cœur.
Je n’y croyais pas. Annuler Noël ? Comment ça ? On ne peut pas faire ça ! Je répondis un bref ‘’ok’’ et partis prendre mon petit déjeuner. En mangeant mes crêpes, je réfléchissais à tout ce qui venait de se passer en seulement quelques messages. Noël annulé, je ne verrai pas mes grands-parents, pas de sapin, pas de cadeau, pas de nourriture reliée à Noël… Rien… Je me sentais comme une larve sur ma chaise. Je ne pouvais pas fêter Noël… Je ne suis pas le plus mal chanceux mais… Noël quand même…
Je m’affalais dans mon siège en bois. J’allais me préparer du thé quand soudain j’entendis une sonnerie en haut, dans la chambre de mes parents. Je ne pris pas la peine de courir, non, j’étais en train de marcher le plus lentement possible pour ne pas avoir encore de mauvaises surprises. Je montais les escaliers lentement, très lentement. Puis, j’arrivai dans la chambre de mes parents et pris rapidement le téléphone. Je vis ‘’Chéri, vraiment désolés mais on ne pourra pas fêter Noël aujourd’hui, on le fera l’année prochaine ou bien demain si tu le souhaites. Papa et moi serons de retour dans une heure.’’ Je ne pouvais pas en croire mes yeux. C’est bon, c’est annulé. Je m’affalais dans mon lit, et m’endormis de déprime. Quelques heures plus tard, mes parents étaient rentrés. Ma mère m’a réveillé en rigolant, car normalement, je ne dors jamais à cette heure-là. Elle sut directement pourquoi j’étais triste. Mais elle me demanda de me lever et de la suivre, ce que je fis. Elle m’amena dans le salon. Rapidement elle me remonta le moral. Il n’y avait peut-être pas de sapin, pas de voisin, pas de cadeau, mais il y avait des petites décorations comme des flocons, des bougies. Et surtout, toute ma famille était réunie et me regardait avec un grand sourire chaleureux qui voulait dire ‘’Joyeux Noël ».