Une matinée d’été

Note de l’autrice :  

🦋Un soir où je m’ennuyais, je me suis imaginée le matin idéal et je vais vous le décrire. 🦋 

♥ Je me réveille de très bonne humeur. Je me lève, mets mes chaussons et me dirige vers la cuisine. Je m’assois et mon père vient me voir pour me dire bonjour. Je prends des tartines recouvertes d’une pâte à tartiner aux noisettes. Après ce copieux repas, je retourne dans ma chambre et je saute dans mes vêtements préférés: un mini short jaune et un tee-shirt blanc avec des motifs d’été. C’est samedi et je vais pouvoir jouer avec mes voisines. Tout heureuse, je vais vers la fenêtre pour pousser les volets. J’ouvre les vitres et décroche les barres métalliques. Les bruits des grillons et des sauterelles me parviennent. Je profite de ce moment. D’un coup, je pousse les volets et un magnifique soleil rayonne et fait entrer une belle lumière. Je laisse la fenêtre entre-ouverte et je mets mes chaussures. Je descends et je vais sonner chez ma voisine. 

Ma quarantaine

J’ai commencé ma quarantaine pendant la deuxième semaine des vacances, un peu avant la rentrée et c’était tellement ennuyant que je passais ma journée à dormir. Quand je sortais de ma tanière pour descendre au salon on me disait tout le temps la même chose : “Alors, enfin sortie de ta grotte ?”  

Et sincèrement, entendre cette phrase à longueur de journée c’est épuisant. Surtout quand tes petites sœurs viennent directement te demander si tu peux jouer avec elles, alors que j’avais juste envie de dormir et de ne plus sortir de ma chambre. Je suis quand même sortie de mon repaire pour aller aider ma famille à ranger la maison. Une fille au pair allait venir chez moi pour s’occuper des gnomes, c’est-à-dire mes sœurs et moi. Bien entendu je me suis dit : “Eh, eh ! c’est qui qui va pouvoir dormir pénard dans son lit et bien c’est moi !” 

Tout à coup, je reçois une notification de Mme Dubosson me disant que je pouvais faire mon autonomie. Cela m’a rappelé que je devais aller à l’école le lendemain… Mais franchement, qui aime se lever à 6h30 au lieu de 12h?! Ma quarantaine s’est terminée et je suis allée à l’école le vendredi de la semaine 17. 

Le 35ème confinement

Tu te lèves un samedi matin te disant que tu vas taper ton meilleur foot avec tes potes mais tu es un peu enrhumé … Ton père te sort un test maison, le bâton que tu dois te mettre dans nez. Tu es assez serein, mais la deuxième barre qui indique que le test est positif apparaît. Au début tu n’y crois pas. Mais le médecin cantonal n’en a rien à faire que tu y croies ou pas. Du coup tu appelles tes proches, ta famille et tes potes. Et tu pars dans un 35ème confinement. Cela veut dire que tu restes dans ta chambre tous les jours pendant minimum 1 à 2 semaines. Si tu n’as pas de chance, les symptômes sont forts et si tu as de la chance, ils sont minimes. Bref le Covid c’est embarrassant, embêtant, empoisonnant, ennuyeux, enquiquinant, fâcheux, en un mot familier : chiant. Surtout quand tu l’as. Au moins tu reçois ton pass… 

Ma quarantaine

Durant ma quarantaine, je me suis un peu ennuyée car je ne pouvais pas sortir ni jouer avec ma sœur… Mais au moins, je ne suis pas allée à l’école et j’ai eu plus de temps pour réviser les TS et les TA. J’ai eu de la chance parce que je n’ai pas eu beaucoup de symptômes si ce n’est un peu mal au ventre et à la tête. Si je me souviens bien, je crois aussi que j’ai eu de la fièvre. Pendant ma quarantaine, j’ai beaucoup regardé de films, de vidéos et de séries . J’étais tout le temps dans mon lit car j’étais tellement fatiguée. J’ai pu quand même être avec ma mère et mon père parce qu’eux aussi ont eu le covid. Ma sœur aussi, mais au milieu de la quarantaine, elle a fait un test qui s’est révélé négatif . Pour savoir si elle l’avait aussi attrapé, on a fait une prise de sang qui a montré qu’elle l’avait déjà eu.  J’aurais pu être avec elle pendant la quarantaine! Heureusement j’ai survécu. 

Noël

Je suis allée chez mes cousins à Montreux avec le reste de ma famille, comme d’habitude. A table, les mêmes débats sur le retour au bled avaient lieu, comme d’habitude. Mes cousins, j’en ai plusieurs, mais ils sont soit plus petits, entre 2 et 7 ans, soit trop grands, entre 18 et 25 ans. J’en ai seulement quelques-uns qui ont à près mon âge, mais ils habitent trop loin. On a mangé différents plats. Voilà mon Noël, pas ouf. 

Je ne sais pas quoi écrire

Je ne sais pas quoi écrire parce que je n’ai pas d’inspiration. 

Donc je ne n’aime pas écrire.  

J’aimerais peut-être écrire  quelque chose sur quelqu’un, mais je ne sais pas quoi écrire. 

Je pourrais également composer un texte sur un noël ou une journée qui m’a marqué, mais encore une fois, je ne sais pas quoi écrire. 

Je pourrais imaginer un texte fantastique avec des extra-terrestres, où il y aurait des vaisseaux spatiaux partout ou encore des planètes qui sont à l’autre bout de la galaxie. Mais bon, vous commencez à comprendre: je ne sais pas quoi écrire.  

Lara Jones

13.02.1993 

Dehors, une voiture noire était garée devant la maison. Lara vit une personne vêtue de couleur sombre sortir du véhicule.  

“Est-elle à l’intérieur ?, dit l’individu. 

-Oui, répondit le père de Lara.” 

“Comment peut-il me faire ça?” se dit Lara en courant dans la chambre de ses parents. Elle sauta en dessus de la masse immobile allongée au sol et esquiva la flaque de sang qui maintenant était imbibée dans la moquette. 

La porte d’entrée s’ouvrit en émettant un grincement lugubre. Lara devait se dépêcher de trouver la clef de sa chambre, elle ouvrit tous les tiroirs un à un, en espérant trouver le bout de fer qui pouvait lui faire gagner un temps précieux et indispensable. En entendant les bruits de pas dans les vieux escaliers qui montaient rapidement, Lara sentit ses mains trembler de peur “ALLER ! ALLER ! ALLER !” répétait la jeune fille en s’acharnant sur la poignée du tiroir de la table de nuit de son père qui ne s’ouvrait pas. Lara leva la tête de désespoir. Mais soudain, elle se leva d’un bond et se rua sur la boite en carton qui était posée sur la commode en sapin usé de la chambre. Elle ouvrit la boite. Là, la clef ! Posée entre deux médaillons d’argent. 

Lara lâcha la boite qui retomba au sol, éparpillant son contenu et courut à toutes jambes vers sa chambre. A cet instant, une main attrapa son avant-bras droit fermement. 

29.12.1992 

Lara courut vers sa mère qui était allongée par terre couverte de bleus. Un œil au beurre noir s’étalait sur la partie supérieure et inférieure de la paupière gonflée de Catherine marquant son visage creux. Dan était debout et criait des injures et des menaces à Lara et à sa mère. Elles ne réagissaient pas mais pleuraient à chaudes larmes dans les bras l’une de l’autre. Lara avait l’habitude d’entendre les cris de son père et les pleurs de sa mère, car ce phénomène se produisait tous les soirs. 

Après que son père fut calmé, Lara aida sa mère à monter dans sa chambre. Elle borda sa mère sous sa couette et apporta une serviette mouillée qu’elle apposa sur le front de Catherine. Elle repensa à la fois où sa mère n’avait presque pas put s’en sortir. Lara s’assit à côté de sa mère et dit tout bas : “Demain, quand tu seras rétablie, on partira très loin d’ici et on vivra seulement les deux. On n’a pas besoin de lui ! Alors tien, le coup maman, ça sera bientôt fini”. 

08.02.1993  

“CRACK !!!”. Lara se rua dans le couloir devant la chambre de ses parents, là d’où venait le son brutal et sinistre. Puis elle s’arrêta net. Là, à ses pieds, un liquide rouge foncé ruisselait entre les brins de la moquette sale. Lara appela le prénom de sa mère. Une fois, puis deux, mais rien, juste le silence terrifiant qui envahissait la maison entière. 

La porte de la chambre s’ouvrit doucement et la lumière de la lampe de chevet éclaira les yeux écarquillés de Lara qui s’effondra au sol lourdement, les mains couvrant sa bouche déformée par la tristesse et la haine. Ses yeux furent floutés par les larmes qui lui coulaient abondamment le long des joues.  

Là, couchée sur le sol, dans une mare de sang, reposait le corp figé, inactif et mort de sa très chère mère. Debout, son père, Dan, tenait dans sa main un marteau gouttant du sang de son épouse.

Le pire Noël

Noël… Aaah ! Le meilleur jour de l’année. ‘’Le jour’’ que tu n’as pas le droit de gâcher. Entre cuisiner, offrir des cadeaux et manger, je n’en vois pas l’intérêt. Ne me jugez pas ! J’adore Noël, vraiment ! Mais… Le Noël de l’année dernière était un désastre ! Enfin presque… Pourquoi ? Je vais vous le raconter.  

Tout a commencé un matin très silencieux. J’ouvris la fenêtre et je vis beaucoup de neige, trop de neige même… Mais à ce moment-là, je ne m’en rendis pas compte. Je me précipitai à la cuisine pour aller manger, mais je n’y voyais rien. Je m’étais dit que mes parents dormaient et qu’ils allaient donc se réveiller bientôt. Puis, je me suis dirigé vers le salon qui se trouve juste à côté de la cuisine, et c’est là où est censé se trouver le sapin. J’y allais doucement pour le voir mais plus je me rapprochais, plus j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de sapin. Eh bien, j’avais raison, il n’y en avait pas ! 

A ce moment, je me suis dit que c’était bizarre. Pas de sapin ? Alors que c’est Noël ? Mouais… Je voulais des explications auprès de mes parents. Je me suis donc rendu dans leur chambre. J’ai ouvert doucement la porte en pensant que mes parents dormaient mais non, je ne vis personne. Le téléphone de mon père était posé sur le bureau, je l’ai saisi et j’ai vu des messages qui m’étaient adressés.  – Non, je ne possède pas encore de téléphone. Je sais, ça pourrait paraître bizarre pour vous qu’un enfant de 13 ans n’ait toujours pas de téléphone, mais pour moi et mes parents c’est totalement normal.-  

Lorsque j’ai allumé le téléphone de mon père, j’ai tapé le code 09 28 97. Le code le plus nul du monde ! – Il a créé ce code le jour où j’ai marché pour la première fois de ma vie aussi délicate soit elle. Je sais, ça doit être ‘’mignon’’ mais je n’ai su marcher qu’à 2 ana, en juillet précisément ! En moyenne, c’est de 10 à 18 mois ! Ça me fait un tout petit peu honte tout de même… Mais bon, ce n’est pas le sujet. – Après avoir tapé le code, je vis des messages de ma mère, comme : ‘’J’espère que tu es réveillé !’’ ou encore ‘’Ton déjeuner est dans le frigo’’ mais celui qui m’a le plus choqué était celui-là: ‘’Chéri, ton père et moi sommes dans les bouchons. On ne pourra peut-être pas acheter le sapin.’’ J’étais dégouté ! Ne pas avoir de sapin à Noël ?! C’est fou ! Je lui ai renvoyé un bref message qui disait : ‘’Mais c’est essentiel ! Où seront posés les cadeaux ! Sans sapin, ce n’est pas Noël ! » Elle me répondit après dix longues minutes avec quelques mots qui m’ont fait très mal : ‘’Peut être nous allons annuler Noël alors ?’’ Ce message était tellement blessant qu’il m’est arrivé droit dans le cœur. 

Je n’y croyais pas. Annuler Noël ? Comment ça ? On ne peut pas faire ça ! Je répondis un bref ‘’ok’’ et partis prendre mon petit déjeuner. En mangeant mes crêpes, je réfléchissais à tout ce qui venait de se passer en seulement quelques messages. Noël annulé, je ne verrai pas mes grands-parents, pas de sapin, pas de cadeau, pas de nourriture reliée à Noël… Rien… Je me sentais comme une larve sur ma chaise. Je ne pouvais pas fêter Noël… Je ne suis pas le plus mal chanceux mais… Noël quand même…  

Je m’affalais dans mon siège en bois. J’allais me préparer du thé quand soudain j’entendis une sonnerie en haut, dans la chambre de mes parents. Je ne pris pas la peine de courir, non, j’étais en train de marcher le plus lentement possible pour ne pas avoir encore de mauvaises surprises. Je montais les escaliers lentement, très lentement. Puis, j’arrivai dans la chambre de mes parents et pris rapidement le téléphone. Je vis ‘’Chéri, vraiment désolés mais on ne pourra pas fêter Noël aujourd’hui, on le fera l’année prochaine ou bien demain si tu le souhaites. Papa et moi serons de retour dans une heure.’’ Je ne pouvais pas en croire mes yeux. C’est bon, c’est annulé. Je m’affalais dans mon lit, et m’endormis de déprime. Quelques heures plus tard, mes parents étaient rentrés. Ma mère m’a réveillé en rigolant, car normalement, je ne dors jamais à cette heure-là. Elle sut directement pourquoi j’étais triste. Mais elle me demanda de me lever et de la suivre, ce que je fis. Elle m’amena dans le salon. Rapidement elle me remonta le moral. Il n’y avait peut-être pas de sapin, pas de voisin, pas de cadeau, mais il y avait des petites décorations comme des flocons, des bougies. Et surtout, toute ma famille était réunie et me regardait avec un grand sourire chaleureux qui voulait dire ‘’Joyeux Noël ». 

Le pire Noël

Nous étions le 24 décembre, au soir. J’étais avec mes grands-parents, mon oncle, ma tante, mes parents et ma sœur. L’atmosphère était tendue, personne ne parlait. Nous étions tous assis dans des fauteuils autour d’une grande table ronde en bois. Mon grand-père tenta un début de discussion, il raconta un Noël passé avec ses frères et sœurs, tous morts à ce jour, personne ne lui répondit, même pas moi qui, d’habitude m’intéresse toujours à ce qu’il dit.  Ma grand-mère tourna la tête, regarda les cadeaux sous le sapin et soupira. Avant même qu’elle ait ouvert la bouche, je sus directement ce qu’elle voulait dire; elle allait encore parler des cadeaux qu’elle recevait, elle, de son temps: une mandarine. Ma mère rigola et dit : 

“-Pauvre enfant que tu étais !” 

Ma grand-mère écarquilla yeux, elle n’aimait pas se faire contredire. C’était la phrase de trop pour elle, c’était comme si ma mère lui avait déclaré la guerre. Il lui fallut une demi seconde pour trouver un argument implacable. Et voilà la dispute commença, devant mon père qui restait planté là, tout comme mon oncle et ma tante. Ma sœur, elle, était sur son téléphone, depuis un bon bout de temps. J’allais daire de même. Malheureusement, mon oncle commença à me parler au même moment : 

« -Alors Lola, tu as un petit copain ? « 

Et il demanda ça avec un petit sourire en coin. Je levai les yeux au ciel en signe de réponse et déverrouilla mon téléphone. Tout le reste de la soirée se passa ainsi, mes grands-parents, ma mère et ma tante discutant tandis que mon père et mon oncle, associables restaient là à ne pas parler. Quant à ma sœur et moi, nous faisions les geeks sur notre téléphone.  

Joyeux Noël !